Le sport vu par les nuls
Le sport vu par les nuls
Si pour vous aussi, le mot « sport » évoque de la peur, de la honte et des pensées telles que « Aaah… Je vais me prendre la balle dans la tronche, je vais me la prendre ! Aaah !» et « Je vais mourir… Je vais mourir », cet article vous est destiné.
La course
Pour les pauvres hères dont Dieu ou son homonyme a décidé de limiter les capacités physiques, courir est une horreur. Tout d’abord parce qu’ils sont nuls et ensuite parce que malgré des efforts toujours vains, la performance et la note restent au plus bas. Cela entraine des baisses de motivation de la part des autres à faire équipe avec les nuls. On peut aussi assister à un regroupement des nuls et souvent, ce genre de groupes, en dépit de la notation, garde bon moral et rit de sa nullité. Il n’y a pas de stress puisque la note est connue d'avance. Attention ! Le nul ne fait pas aucun effort, il fait des efforts mais n’arrive à rien, c’est différent.
Au sprint, ses réflexes de mollusque se déclenchent toujours avec quelques secondes de retard après le « prêt feu partez ! ». Ajoutez à cela la vitesse de course d'un bigornot et vous obtenez le der’ des der’. En ce qui concerne l’endurance, le problème est celui du souffle. Au bout de deux tours de piste, malgré les efforts pour garder un rythme de respiration régulier (1-2-3-1-2-3-1-2-3), le sujet finit par souffler comme un malade, rougir et voir des petites étoiles, voire tomber dans les pommes. A l’arrivée, s’il n’est pas passé par la case évanouissement, le sujet boit comme un trou, a envie de vomir et reste rouge des heures durant.
La gym
Ah ! La gym… Une sympathique exposition de la grâce quasi-inexistante des collégiens et lycéens… L’occasion rêvée de tenir les jambes d’un compagnon d’infortune dont le short baille. Tout ça pour une pitoyable pyramide branlante (sans arrière pensée). Il y a toujours une différence subtile entre ce que l’on fait et ce que l’on croit faire. On a l’impression d’avoir réalisé une pirouette surprenante et parfaite et ce n’est qu’en se relevant qu’on se rend compte qu’on est à 25 km du point visé. Vu de l’extérieur, la pirouette ne ressemble à strictement rien d’élégant, vaguement à une maladroite tentative de fuite du paresseux des forêts tombé sur le sol ferme.
Les accessoires sont aussi assez drôles. Au lieu d’apporter une légère touche de grâce, ils confirment la tristesse de la chose. Les barres asymétriques sont l’occasion de rester comme une conne accrochée à sa barre, les bras pendants, incapable de faire une figure autre que celle de l’agitation subtile des jambes dans le vide malheureusement vide. Et de tomber ensuite telle une énorme bouse dans son champ. Les élèves, même s’ils ne l’utilisent pas, adorent se couvrir les mains de talc, rien que dans l’idée de donner une grosse tape dans le dos du camarade au tee-shirt noir.
Il y a aussi la corde pour grimper. Ça fait toujours envie et puis finalement, après deux nœuds, on reste comme un niais à se balancer à un mètre du sol.
Enfin, le cheval d’arçon. Le sujet stresse en attendant son tour et quand c’est à lui, il visualise le cheval, s’apprête à mettre ses mains pour sauter par-dessus et court. Finalement, il s’arrête juste devant, incapable de surmonter le stress du saut ou alors saute et se retrouve assis et l’air ahuri, le cul en plein milieu du cheval et finit le chemin en rampant de la fesse.
En parlant de cheval, l’équitation, c’est sympa aussi. Imaginez un nul de la gym tester la voltige ! La descente du cheval se fait vite, trop vite, directement dans la sciure et le crottin. Et certains têtus réussissent même à éviter les cours en désespérant les profs pour avoir demandé une échelle afin de descendre du canasson.
Les sports de groupe et les profs
Le nul n’aime pas les sports de groupe comme le football parce que les autres lui reprochent son inaptitude et parce que lui-même se désole de faire baisser leurs moyennes. Tous préfèreraient qu’il soit ailleurs. D’où parfois des insultes. Heureusement, la prof est là : « Mais faites des efforts ! C’est pas facile de jouer avec des gens qui ne savent pas jouer !». Le sujet craque parfois et engueule la prof incompétente.
Là où le jeu est drôle, c’est encore une fois lorsque les nuls se regroupent. Le handball devient alors amusant sauf quand la nulle de devant qui visait le filet en face d’elle envoie malencontreusement la balle dans l’œil lentillé de son amie de derrière. Sont aussi amusants les deux garçons qui tentent de coincer un maximum de volants de badminton dans les néons au plafond, tout en haut.
Pour finir, un autre exemple de professeur d’éducation physique et sportive :
Au premier trimestre, à côté du 8/20, il indique « Ne fait pas d’efforts »
L’élève mécontent lui explique qu’il fait des efforts même si ça ne donne rien.
Au deuxième trimestre, à côté du 8/20, le prof écrit : « Fait des efforts ».
Pour conclure cet article, on peut indiquer que le chemin jusqu’au gymnase peut se révéler très agréable si l’on passe par un parc ombragé avec une chèvre qui a des cornes et une barbichette et des… Oh ! C’est un monsieur ! (note à Eva).
PS : J’aimais pas la piscine non plus.
Blague naze de sport : Les champignons et leurs petits sacs de spores.
Vous aussi racontez vos anecdotes !
IMAGES
http://www.comune.torino.it/torinoplus/files/Image/sport/sport-04.jpg
http://blog.vertbaudet.fr/images/billets/2007/sport_enfants.jpg
http://www.lyceemoliere.com.br/Portals/3/elementaire/sport1.jpg
http://www.triganostore.com/photos/421.jpg
http://le.petit.nico.free.fr/blog/football.jpg